Suprise-party
A chaque fois, c’est pareil, je me réveille, m’émerveille,
me mets en veille.
A chaque fois ça le fait.
Je chavire et je plonge.
De près.
Pour une surprise-party
Attente enfantine
Juste avant d’ouvrir la porte ou d’écouter l’appel d’un correspondant inconnu, quand je ne sais pas encore, quand je vais découvrir, je suis émoustillée.
Dans ce quart de seconde – là, je me délecte déjà de ce qu’il se passera, dans le quart d’après.
C’est l’envie.
Elle me prend. Le sens du suspens, la moelle du mystère, l’inconfort de l’inconnu la tension de l’attention. Devant lui, qui n’est pas encore client, je veux capter. L’envie me prend d’entendre ce qui est raconté, caché ou montré, répété ou oublié. Saisir ce qui ne se dit pas, mesurer ce qui pèse, repérer ce qui est suspendu, attraper ce qui s’est glissé.
Encore.
Questions (im)pertinentes
À chaque fois j’adore ça.
Je pars avec mon sac rempli de curiosités. Et mon goût de ce qui est.
Quel est ton rêve ? Que cherches-tu ? Qu’est-ce qui te fait pleurer et qu’est ce qui te rend fier ? Es-tu rigide ou flexible ? Vers ou cours-tu ? C’est comme ça, je suis sur le fil, accro à la question ouverte.
Prête à me faire surprendre.
Arrêtez-moi….
Effets multiples !
Je cherche à voir, à dépiauter, à ressentir et à relier. Et à chaque, je me fais prendre.
Me voilà étonnée quand je ne m’y attends pas embarquée par une vérité, séduite par une rigueur, bouleversée par un accent honnête,
attendrie par un joli mot, réchauffée par l’essence d’une confidence. Je me laisse courtiser, emballer par l’histoire qui existe, devant, derrière et à côté.
Ça me bouscule et ça me bascule.
Effets intérieurs!
Et en privé, pareil encore.
Même surveillée, même modérée, la curiosité percute le mouvement. La chanson sonne, la parole se cueille et le refrain chamboule.
Je suis touchée, ébranlée, renversée par ceux que je pensais pourtant connaitre par (le) cœur.